II
Sur la frontière active sentinelle,
Digne héritier de l’antique Neureux,
Il s’entoura des ondes de la Thielle,
Et se blottit dans les marais tourbeux.
Sur ses remparts, dans des luttes épiques,
On voit toujours maint robuste luron
Verser son sang comme aux temps héroïques
Et faire honneur au bourg du Landeron.
III
Les ennemis, c’est l’Évêque de Bâle,
Fils de l’Eglise autant que fils de Mars,
La dague en mains, pour crosse pastorale,
Il déployait ses altiers étendards.
L’ours de Berne, d’humeur envahissante,
Qui, s’ennuyant derrière Jolimont,
Montrait parfois sa patte menaçante
Pour chercher noise aux gens du Landeron.
V
Puis vint Romont et sa bande cruelle
Qu’arrête enfin l’intrépide Baillod
La hach au poing sur le pont de la Thielle
A son secours s’élance Bellenot,
Et sur ses pas cent guerriers hors d’haleine
Prennent au col le hardi Bourguigon
Qui déconfit se sauve dans la plaine,
Demandant grâce aux gens du Landeron.
VI
Mais aujourd’hui, renonçant à la guerre,
Aux coups d’épée, aux jeux des paladins,
Avec succès ils cultivent la terre,
Font prospérer vignes, champs et jardins.
Pour accueillir les amis de l’histoire,
Ils n’ont pas craint d’ouvrir plus d’un flacon.
A notre tour, empressons-nous de boire
A la santé des gens du Landeron.
– (chanté) :A cette santé que l’on vient de nommer (bis), amis, buvons tous à la ronde, faisons honneur à cette santé. Honni soit qui en boira et qui s’en barbouille, barbouille, honni soit qui en boira et qui s”en barbouillera.
Combien n’en vaut-il pas mieux la peine de boire à une santé que l’on aime : buvons ici jusqu’à minuit, buvons ici jusqu”à lundi (bis).
– (parlé) : Vive notre nouveau maître. – Qu’il vive ! – On n’a pas entendu ! – Qu’il vive !
– (chanté) : Qu’il vive, qu”il vive, qu’il vive et soit heureux, Ciel entends nos voeux ! (bis).
]]>I. Adieu, jeunes mondains Qui suivez le chemin De la perte éternelle. Je veux me retirer Dans l’enclos désiré D”un ordre solitaire. |
II. Adieu, tous mes parents, Ne soyez mécontents Si maintenant je donne Mes trésors, mes châteaux, Ce que j’ai de plus beau, Aux pauvres pour aumône. |
III. Tous mes amis, adieu ! Je pars en d’autres lieux Faire ma résidence. Dans un brûlant désert, Pour un monde pervers Je ferai pénitence. |
IV. Si, venu mon trépas, Quelqu’un conduit ses pas Vers ma sombre masure, L’eau sainte versera Et ces vers gravera Dessus ma sépulture : |
V. Ici sont en dépôt Les cendres et les os D’un pécheur qui, par grâce, Fut du monde éloigné, Près de Dieu pour gagner Dans le ciel une place. |
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