La Complainte de Saint-Antoine (version longue)

I
De notre saint Patron,
Confrère méditons
Une ancienne complainte,
Montrant sa charité.
Sa grande humilité,
Sa vie austère et sainte.
II
Adieu, jeunes mondains
Qui suivez le chemin
De la perte éternelle
Je réponds aujourd’hui,
Je réponds aujourd’hui,
A la voix qui m”appelle.
III
Tous mes amis, adieu.
Je pars, en d’autres lieux
Faire ma résidence ;
Dans un brûlant désert,
Pour un monde pervers
Je ferai pénitence.
IV
Adieu, tous mes parents,
Ne soyez mécontents
Si maintenant je donne
Mes trésors, mes châteaux
Ce que j”ai de plus beau
Aux pauvres pour aumône.
V
Je veux me retirer
Dans l’enclos désiré
D’un ordre solitaire;
J’y pourrai méditer
Sur la fragilité
Des honneurs de la terre.
VI
Si, venu mon trépas,
Quelqu’un conduit ses pas
Devers ma sépulture,
L”eau sainte y versera
Et ces vers gravera
Selon cette écriture:
VII
Ici sont en dépôt
Les cendres et les os
D’un pécheur qui par grâce
Fut du monde éloigné,
Près de Dieu, pour gagner
Dans le ciel une place.
VIII
Prions avec ferveur,
Confrères, le Sauveur,
D’obtenir le mérite
DӐtre conduits un jour
Au céleste séjour,
Par saint Antoine, ermite.

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